janvier 28, 2008

J'aurais pu lire autrechose. Mais.*




L’histoire de l’amour est un joli second livre d’une jeune auteure new-yorkaise dont l’écriture est touchante car pleine de poésie et que par elle les personnages s’expriment chacun avec une voix propre, ce qui n’est pas si facile, mais ici complètement naturel.
Trois personnages sont liés par un livre, Le livre de l’amour, et chacun porte le deuil d’au moins une personne. L’ombre de la guerre, des victimes de la Shoah et des victimes des aléas de la vie peuplent leurs univers. Le livre en lui-même n’a pas de rôle prédominant, si ce n’est celui de réunir les âmes qui gravitent dans son sillage.
J’ai beaucoup aimé la façon dont chaque personnage parle avec sa propre voix, chacun son chapitre, chacun son univers propre, chacun ses lubies et ses expériences.
Je ne peux que vous encourager à découvrir ce joli livre et avec lui l’écriture touchante de Nicole Krauss.

*Voici une façon d'utiliser le "mais" qui m'a conquise

free music

janvier 23, 2008

Boire le ciel, manger les étoiles


Dans la région des Pouilles, du côté du talon de la botte italienne, une famille porte de génération en génération, le fardeau que leur a laissé leur ancêtre.
Comme dans « La mort du roi Tsongor », Laurent Gaudé nous invite à suivre une lignée, qui portera également des années durant, de père en fille, d’oncle en neveu, le poids de son crime.
Si la trame des deux romans est identique, l’ambiance est tellement différente que cela importe peu. Dans un style d’une simplicité désarmante, et l’air de ne pas y toucher, l’auteur nous fait voyager sous le soleil et jusqu’au cœur des Scorta. Il est tout à fait clair qu’il pour cette région et son peuple un attachement filial, et on finirait également par se sentir de la famille, ce qui est je trouve, une belle preuve d'amour de la part d'un auteur.
Je vous invite très chaleureusement à découvrir ce livre, qui fut prix Goncourt en 2004, si toutefois vous ne l’avez pas déjà lu.

Une fois n’est pas coutume, je vous invite à mettre un instant votre nez dans ces quelques lignes, tant je les trouve touchantes et évocatrices :

"La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers. Tout était immobile. Le parfum des collines s’était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. Le mois d’août pesait sur le massif du Gargano avec l’assurance d’un seigneur. Il était impossible de croire qu’en ces terres, un jour, il avait pu pleuvoir. Que de l’eau ait irrigué les champs et abreuvé les oliviers. Impossible de croire qu’une vie animale ou végétale ait pu trouver – sous ce ciel sec – de quoi se nourrir. Il était deux heures de l’après-midi, et la terre était condamnée à brûler."

janvier 19, 2008

Ombres

Jeudi soir j'ai croisé une ancienne amie sur le quai du métro.
Pendant plusieurs années, nous avons travaillé dans la même agence, passant des jours de l'an à l'étranger ensemble, faisant souvent la fête. Puis j'ai rencontré un homme, qui est devenu mon mari. Et mon amie n'était plus mon amie. Je n'ai pas vraiment compris, et pas vraiment cherché à comprendre. Je crois qu'il y avait des chemins qui évoluaient différement, et que cela, mâtiné d'un petit fond de jalousie, a achevé de consumer notre amitié.
Aujourd'hui elle travaille toujours dans cette agence. Qui est dans le même paté de maisons que mon agence. Et on se croise, ainsi que d'autres, auxquels je parle encore. Ou pas.
Je me suis demandé pourquoi je n'allais pas la voir, lui demander des nouvelles. Juste comme ça.
Je crois que ça serait trop fictif, pourtant j'aimerais bien avoir de ses nouvelles.

Tout cela va finir. Je vais quitter ce quartier, dans lequel j'ai vécu et travaillé pendant six ans. Je ne croiserai plus des ombres de ces années-là dans la rue, dans les bars, dans le métro.
Je suis contente. Parce que ce quartier du 18e où nous avons été heureux, je ne peux plus y mettre les pieds sans être terriblement nostalgique. Je suis une fille excessivement nostalgique.

Paris me manque terriblement depuis que nous l'avons quittée il y a un an.
Dans un mois je n'y travaillerai plus, et ça j'avoue que j'appréhende.
Mais je suis contente de tourner la page sur ces années de boulot et de repartir vers d'autres hroizons !!!

janvier 15, 2008

Détention

16e jour de détention.
16e jour sans mission. Ou presque. Ce qui revient au
même.
16e jour à consulter vos blogs chéris en catimini
rapport au fait que dix personnes sur ce plateau sont
susceptibles de se réjouir avec moi de vos dessins,
critiques littéraires et autres textes divertissants
sur mon écran 21 pouces.
16e jour à essayer d’écrire sans toutefois réussir
vraiment à m’évader suffisamment pour faire
abstraction des coups de téléphone des clients, des
blaguettes des chefs de projets et autres visites à ma
boss qui est juste en face de moi.
16e jour à suivre les tribulations de ce président qui
décidément m’agace tant il est omniprésent. Je crains
même de le rencontrer à la sortie de l’école. J’ai
donc décidé de m’intéresser plutôt aux candidats
américains, histoire de changer.
16e jour à m’extirper de mon lit le matin avec
douleur. C’est chaque jour plus difficile que la
veille, ce qui m’amène légitimement à me poser les
questions suivantes : comment faisais-je avant ? et
Comment vais-je faire jusqu’à 65 ans ?
16e jour à éteindre mon ordinateur et mettre mon
téléphone sur messagerie en me disant « Encore une
journée en l’air ». Et pas parce que j’ai voyagé.
Heureusement, le soir je retrouve mon bouquin dans le
RER, et ça, c’est pas dommage puisque c’est le premier
bouquin qui me tient depuis plusieurs semaines. Je
désespérais de retrouver le plaisir de lire.
Heureusement, le soir, je retrouve ensuite ses grosses
joues et cette odeur qui n’est qu’à lui. Ses sourires
et ses grands yeux avides.
Heureusement, le soir, je retrouve son impertinence,
sa fraîcheur et ses lubies.
Heureusement, le soir, je retrouve ses bras et le
réconfort de ses encouragements.

Bref, j’ai beaucoup de chances. Et si je m’ennuie la
journée, c’est tant pis. Ça ne va pas durer.

janvier 14, 2008

Au revoir, au revoir, Président...

Que se passe-t-il ? Je n'ai plus le temps d'écrire, de lire, de venir ici - c'est déjà plein de poussière, de vieux mégots de 2007 traînent encore sous les meubles, et il plane une odeur de renfermé. Je survole à peine vos blogs, vole une minute ou deux pour y mettre un vague commentaire, bref, je n'ai plus le temps de me balader au gré des liens pour me changer les idées. Il faut dire que mon esprit en ce moment est très occupé. Depuis que j'ai repris le boulot lundi 17 décembre, j'ai démissionné vendredi 21, puis je suis partie en congés pour les fêtes, et revenue quand même. Je me suis alors mise à travailler... puisqu'on a bien voulu me confier un dossier ! Légitime, me direz-vous, quand on pense que j'ai passé un an en vacances à couver mon lardon comme on l'entend par ici... Sisisi, même coincée sur mon canapé sans pouvoir sortir de chez moi et perclue de contractions, ce sont des vacances !!!
Quant à ma démission, ma foi, j'étais bien obligée de chercher un travail ailleurs. Ce n'est pas que je n'aime pas le mien, ni même que je n'y suis pas bien, on rigole, on blague, mais qu'est-ce qu'on bosse ! Six mois de l'année, c'est nuit et jour, ou au mieux tous les soirs tard.
Alors avec mes deux enfants, et même pourvue d'un mari conciliant, je fais comment moi ? Surtout que je suis un peu sentimentale, j'ai besoin de les voir mes enfants (maintenant que je les ai faits !) Bref, j'ai trouvé ailleurs, en CDD, de toutes façons, par les temps qui courent, le CDI est une notion en sursis ;o)
Ces jours-ci mon départ a été officialisé, je rentre donc en phase transitoire, celle où je n'ai plus trop de travail, où tout le monde me regarde en disant "ça va miss ?" en penchant la tête d'un air contrit, celle où on me dit "ça va me manquer ça" quand j'éternue ou que je ris. ça fait plaisir, mais j'avoue que je ne raffole pas de cet état pré-nostalgique perpétuel...
Et alors ma démission. Loin des "au revoir Président", je dois avouer que j'étais émue d'aller annoncer mon départ. Émue et puis un peu brin gênée, après un an d'absence et à la veille de dix jours de vacances. Mais que voulez-vous, les choses sont ainsi et je ne peux pas faire contre les aléas du calendrier, il fallait que je pose ma dém ce jour-là. Mon président m'a bien un peu dit que je l'emmerdais. Et qu'il aurait aimé que je l'informe du fait que je cherchais à partir, qu'il aurait ainsi pu m'aider. Il vit dans une autre dimension que la mienne, semble-t-il. Mais a conclu qu'il était content pour moi, puisque je vais faire un travail qui m'intéresse plus (coup de bol !)
Moi je pensais ressortir de là complètement légère, les pieds ne touchant plus terre, des ailes dans le dos et une mélodie sifflotante aux lèvres. Pas du tout. Aujourd'hui encore, je ne réalise pas que je vais bientôt partir. Le mois de février me semble loin, très loin. C'est un peu comme avant d'être enceinte, on a l'impression que la grossesse est un moment à part, idéalement paisible et dénué d'états d'âme, c'est une erreur. Ben la démission, c'est pareil !




janvier 02, 2008

Tous mes voeux !

Je vous souhaite une année pleine de

AmourBonheurJoieÉpanouissementSantéPaix
DésirGaitéQuiétudePlaisir
ConnaissanceCaprices
FolieChaleurSuccèsRencontresRigoladesCâlinsRichesse
ChanceTranquilitéDynamismeAmitiéFantaisiePassionVolupté
EuphorieAbondanceTendresseÉmotionsSagesseBéatitude
JubilationBlogsRéussiteLiesseSérénitéGourmandise
EnthousiasmeDélicesFéconditéAisanceJouissance
OpulenceProspérité*


et que sais-je encore !

BONNEANNÉE !!!!!!!!

*Ceci est une liste non exhaustive et vouée à s'allonger indéfiniment de vos propositions et souhaits

Edit du 3/01/08 :
ajoutons à cette liste Chocolat (même si j'essaie d'arrêter... à coups de macarons ! ;o)
Découvertes et Coups de coeur !