octobre 18, 2011

Ceci n'est pas un blog mort

Voici quelque temps que je cherche par quel bout vous raconter, comment partager, et puis je me dis qu'en fait, vous vous en moquez éperdument, et que du reste, personne ne passe plus ici, puisque la dure loi des blogs veut que quiconque ne poste pas pendant plus de deux semaines d'affilée disparaisse du paysage blogosphérien.
Peu importe, ce n'est pas ça qui m'empêchera de vous raconter un peu ce que je vis depuis quelques semaines, et ce que j'ai vu de chouette.

Donc résumons, il y a un mois j'arrive chez un éditeur de presse et livres.
Je n'ai jamais fait que de la communication d'entreprise, mais mes études étaient plutôt à des fins d'édition que de communication, et l'occasion rêvée s'est présentée à moi alors que tout convergeait : la lassitude de ce monde de la communication d'entreprise, le sentiment d'avoir toute l'expérience qu'il faut et l'impossibilité de pouvoir évoluer dans ma boîte actuelle.
Associez à cela une indifférence complète de mes supérieurs à mon envie d'évoluer et zou, la porte est grande ouverte.

Voilà que je suis embauchée dans une boîte qui fait de la presse kiosque. Bonheur. Et des livres. Perfection. Des livres un peu techniques, mais des livres, vendus sur Amazon, distribués par un vrai distributeur, en somme, j'y suis.

J'apprends donc depuis quelques semaines à planifier des sorties six mois à l'avance, à imaginer des collections, à réaliser ces livres avec les auteurs et à les mettre en ligne sur les sites des librairies numériques.
Chouette.

(Petite pause visuelle pour imager comment je me sens en ce moment (sans les fils), et en lien avec la suite) Trisha Brown. Crédit van Meer. 



Si la charge de travail n'était pas ce qu'elle est, ce serait un poil plus confortable, mais ce serait un peu irréel aussi. Oui je me console en disant cela, chut. Il paraît que ça va passer.

Je ne vous refais pas de couplet sur les bienfaits du sport sur le stress, sur la parenthèse du tatami, non, je ne vous le refais pas.

Sinon j'ai lu pas mal ces derniers temps.

Un roman russe, de Carrère, avec le recul, se lit facilement, mais on se demande un peu quel est l'intérêt de ce genre de livre. Distraire. Ok, admettons. En revanche, on ne peut pas ôter à cet auteur son honnêteté; il ne cherche pas à donner une belle image de lui. Et sa facilité à retranscrire des dialogues en nous immergeant immédiatement dedans.

Du domaine des murmures, de Carole Martinez. J'avais littéralement adoré Le coeur cousu, ce livre aussi est très bon, et porte sa part de magie, c'est décidément une de  mes auteurs préférées. L'histoire d'Esclarmonde qui décide de se faire emmurer pour prier Dieu plutôt que d'épouser un homme qu'elle n'aime pas. Un véritable affirmation de sa liberté par le biais de la religion, qui bien évidemment ne peut pas se résumer aussi simplement et j'enrage de ne pas avoir plus de temps pour vous faire une vraie belle critique. Imaginez, en outre, lire les aventures d'une recluse dans le métro, c'est assez dépaysant.

Les trois lumières, de Claire Keegan, un court roman d'une auteur irlandaise plutôt habituée à faire de la nouvelle. Une nouvelle longue, donc, touchante, qui raconte le séjour d'une jeune enfant chez sa tante, les incompréhensions et les sentiments exacerbés y sont touchants, comme je les aime.

Sinon je suis allée voir Patrice Thibaud à Chaillot, dans son nouveau spectacle Jungles. C'est touchant, plus touchant que drôle, parfois un peu trop cynique à mon goût (j'avoue que les chauds et froids se succèdent un peu trop rapidement). Mais cet homme est doué dans sa catégorie, je l'adorais quand il officiait sur Canal +.

Chaillot toujours, pour le spectacle de Trisha Brown, avec un joli duo filaire, quelques danseurs décevants, de la musique baroque comme j'aime et une seconde partie, qui est une création, assez réussie.

Le film ? Un monstre à Paris, Paris 1910, la Seine déborde, et Paris se débrouille, mais un monstre surgit sur ces entrefaites et sème une petite panique. Lucille, la jolie chanteuse de cabaret le recueille, je ne vous en dit pas plus, ça évoque un peu Le fantôme de l'opéra. C'est sympatique, on ne s'ennuie pas, c'est truffé de références et les chansons de M interprétées par M et Vanessa Paradis sont charmantes.

That's all pour cette fois, je vais essayer de revenir plus régulièrement, et de ne pas céder à la tentation du "Bref. J'ai changé de job."